En cette fin de semaine, voici un poème baroque. Il s'agit d'un sonnet anonyme, inspiré sans du Corteggiano.
Je vous retranscris à présent ce "Sonnet dédié aux jeunes courtisans":
Entrant dans le château il faut avoir la cape
Pendante d'un côté, la baguette à la main,
Branler en cheminant, faire bien de l'humain,
Gardant qu'un seul bonjour pour rien ne leur échappe.
Puis s'étant arrêté il faut soudain qu'on frappe
Le pied, pour le montrer, avoir un baise-main
En bouche à tout propos, et passer son chemin
Ayant mis sur les rangs l'Empereur et le Pape.
Si l'on est à l'église, adorer tout debout
Les dames oeuillader de l'un à l'autre bout,
Du saint lieu où l'on est, priant sans révérence.
Au sortir s'en aller épier son dîner
Avecque quelque sot qui se laisse affiner
Et d'argent et d'habit et de l'autre défense.
Les poèmes présentés ici, récement et au début d'octobre 2013, datent de l' époque baroque, époque de passions et de folle liberté, et ces textes évocateurs sont pratiquement absents de l'enseignement scolaire.Une fougue, une sensibilité y sont présentes, et c'est vraiment ce que j'apprécie. A bientot.
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