Amis, fidèles et internautes,
La période 2003-2004 fut pour moi une année d'intenses lectures sur les faits internationaux, ce qui pour un ancien étudiant en histoire est tout naturel.
Or, j'ai prété trop d'importance à une analyse géopolitique, discipline abstraite et déterministe. Rappelons l'ambiance lors de l'affaire d'Irak et de ses suites. Plusieurs géopoliticiens sont apparus ou réapparus, de l' atlantiste, pro-américain et tiers-mondiste Gérard Chaliand au nationaliste et statolâtre Aymeric Chauprade, en passant par Alexandre Del Valle, un peu critique envers l' islam politique. Avant d'aller plus loin, citons la définition du Petit Larousse illustré 2015: "GEOPOLITIQUE n.f. Etude des rapports entre les données géographiques et la politique des Etats", en étant plus précis, ce seraient les faits géographiques, historiques, sociaux et culturels qui prédestineraient la politique étrangère d'un Etat.
Si l'analyse des relations internationales, de l'histoire, de la géographie et faits culturels est légitime, l'analyse strictement géopolitique est une erreur, et si cela ne l'est pas, les pères de ce système de pensée tel Ratzel, Mahan, Mac Kinder, ou Haushofer en font quelque chose de vicié dès le départ. En effet, si des tendances lourdes existent, un homme, un krach boursier, un événement imprévu peut changer la donne, et la politique étrangère d'un pays n'est pas déterminée ou prédestinée à l'avance.
Je rapelle enfin ce qu'est une démarche scientifique. On observe un fait, on émet une hypothèse, on vérifie sur le terrain, puis on fait une thèse, que l'on confronte avec les autres savoirs, et bouquet final, on lance LA THEORIE, qui fédère et met d'accord tout le monde dans le domaine concerné. Or, chaque spécialiste en géopolitique est, si chacun analyse les mêmes faits, tributaire de son origine, de son histoire, de ses liens avec les autres personnes, de son environnement personnel, et surtout de ceux qui le nourissent. Attendant de nouvelles impressions, je dis, mes chers internautes, à bientôt.
Post-Scriptum: Rien n'est prédestiné à l'avance. C'est en effet un imprévu plutôt cocasse qui est à l'origine du pouvoir actuel en France. Souvenez vous, mes chers amis internautes, de la sucette dans un Sofitel à New-York début mai 2011, qui écarta un des favoris de l'élection présidentielle en France de 2012. Fermez le ban !
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