Mes chers fidèles internautes,
Il est temps de montrer ce que peuvent être vraiment les relations entre les hommes et les dames. Je vous présente donc un poème de François de Louvencourt, qui, comme tous les poèmes de ce blog, est tiré du Trésor de la poésie baroque et précieuse paru aux éditions Seghers. Le voici.
C' est un valet de coeur (dit-elle en le baisant)
Qui ne m' est pas valet je le tiens pour mon maître:
Aussitôt j' aperçois en mes cartes paraître
Une reine de pic, qui m' allait bien duisant.
Que cette reine ici, répondis-je (en faisant
Mine d' avoir bon jeu) bienheureux me fait être.
Il semble que c' est un aube qui vient naître,
Et me vient éclairer comme un soleil luisant.
Voyant lors qu'à ces mots aucun ne prenait garde,
D'un oeil tout plein de flamme en regard je lui darde:
Quel plus beau pair jamais eussions-nous pu choisir?
Nos yeux furent les as, qui le gain nous causèrent,
Et nos pieds sous la table amoureux se baisèrent,
Si bien qu'il nous en vint un souverain plaisir.
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